Quand ID COUPE ET COUTURE mène l’enquête
Parce qu’on aime suivre les petites mains talentueuses qui sont passées par ID COUPE ET COUTURE, il va de soi de vous raconter ces rencontres post-formation.
Et pas besoin d’aller bien loin pour pousser la porte des ateliers d’anciens élèves. C’est aujourd’hui dans le centre-ville de Toulouse que je suis allée pour visiter une adresse de choix.
Gentleman Couturier
Une cathédrale imposante, des bâtiments somptueux et des boutiques de prestige, nous sommes bien dans le quartier historique de Saint Etienne. Et plus particulièrement dans la rue Ninau se trouve l’atelier de couture “Gentleman Couturier”.
Avant même de pousser la porte d’entrée, la vitrine laisse apercevoir toute la beauté de l’intérieur. Une ambiance et un décor qui ne dénotent pas. Un homme s’affaire sur une table, il trace un patron. C’est Nicolas Fouassier, le gérant de l’atelier depuis maintenant 4 ans.
La couture, un métier passion, vous confirmez ? Oui, et je dirais même que c’est indispensable. La couture demande beaucoup de temps, beaucoup d’investissement, et parfois de mettre sa vie personnelle de côté pour gérer le travail. Si la passion n’est pas là, ça devient vite un enfer !
Me concernant, j’ai toujours aimé coudre, mais j’ai réellement découvert ma passion pour la couture en cours de formation puis en m’installant à mon compte. Je conseillerais à quiconque souhaite se lancer dans le métier de s’assurer de son envie à y faire carrière. Car s’il n’y a pas de véritable déclic, il va être compliqué de se mettre efficacement à l’œuvre et donc d’en vivre.
Quelles-sont les prestations que vous proposez ? Je fais de la confection de pièces uniques et de la retouche. Je profite d’être situé dans un quartier où la clientèle est relativement aisée, ce qui me permet d’avoir beaucoup de demandes de créations sur-mesure.
Quel a été votre parcours avant de devenir “Gentleman Couturier” ? Je n’étais pas prédestiné à devenir couturier puisque j’ai d’abord fait des études dans la viticulture et l’œnologie. Après avoir travaillé dans une grande enseigne de distribution puis chez un caviste, j’ai changé de secteur d’activité puisque j’ai travaillé 8 ans dans la reprographie pour Xerox, prestataire de Thalès. Puis est venu mon 1er déclic, à savoir “que vais-je faire maintenant ?”. Objectif de reconversion professionnelle, j’ai fait un bilan de compétence qui a su mettre en valeur mon goût pour la couture. C’était alors décidé, je me formerai à la couture !
J’ai donc monté un dossier de demande de financement FONGECIF pour pouvoir suivre une formation de préparation à l’examen du CAP Métiers de la mode “Vêtement Flou”. La demande a été acceptée et j’ai pu intégrer la formation chez ID COUPE ET COUTURE. Malgré des débuts un peu compliqués au vu de l’intensité du programme ainsi que de l’exigence sur la précision demandée dès le départ (car 1 millimètre est 1 millimètre), je me suis vite adapté grâce notamment à une équipe pédagogique au top et une ambiance très agréable. Et là, tout est allé vite : j’ai eu mon diplôme ainsi que l’opportunité de pouvoir acheter cet atelier.
Outre l’investissement financier pour lancer une activité, quel est l’investissement matériel nécessaire pour débuter dans un atelier de couture ? Les indispensables : une machine à coudre, deux pour plus de sécurité et ainsi pouvoir faire face aux situations d’urgence comme les pannes. Même si beaucoup de professionnels utilisent des machines familiales, le plus est d’avoir aussi une piqueuse plate (machine à coudre industrielle). Ce type de machine est cependant cher à l’achat, mais se trouve en occasion. Il convient alors de vérifier si elle a été bien entretenue, comment elle a été stockée… etc.
Il faut également une surjeteuse, voire deux idéalement, ainsi qu’un très bon fer à repasser. Et n’oublions pas une table pour avoir un plan de travail confortable dans un espace de travail tout aussi confortable. L’éclairage aussi est un point très important à ne pas négliger pour travailler dans de bonnes conditions. Enfin, un petit stock de fournitures de mercerie permettra de bien débuter une activité.
Comment se sont passés vos débuts dans l’atelier ? J’ai tout d’abord pu collaborer quelques semaines avec l’ancienne gérante de l’atelier, qui m’a bien intégré à la clientèle et qui m’a également transmis ses propres méthodes de travail. Puis elle est partie, et je me suis retrouvé seul face aux premières galères avec une clientèle habituée à une certaine qualité ainsi qu’une certaine rapidité de prestation. J’avoue ne pas avoir compté les heures de travail supplémentaires qu’il m’a fallu faire afin de respecter les délais et ainsi pouvoir me dégager mes premiers salaires. Ce fut bien sûr un investissement intense et nécessaire.
Dans ces débuts très rythmés, j’ai également souhaité me perfectionner dans la confection tailleur. C’est donc avec grand enthousiasme que je suis revenu à ID COUPE ET COUTURE pour apprendre de nouvelles techniques et élargir mes compétences. Et j’ai eu le diplôme du CAP Métiers de la Mode “Vêtement Tailleur”.
Je peux donc affirmer que ma première année d’activité n’a pas été de tout repos : énormément de travail.
“Il est très important de se réserver un temps pour soi, faire la part des choses entre vie personnelle et vie professionnelle.”
Pour conclure, je suis toujours là 4 ans après ! J’ai pris mon rythme, j’ai de bons retours et les finances de l’établissement sont positives.
Nicolas, pouvez-vous m’en dire plus sur votre clientèle ? Dans un sens, il a été assez confortable d’avoir fait une reprise d’atelier. J’ai en effet eu la chance de récupérer une bonne partie des habitués qui me donnait beaucoup de retouches au début, sûrement pour me tester. J’ai fait mes preuves et les demandes de confection sont ensuite arrivées. Le bouche à oreille a été assez efficace puisque j’ai réussi à acquérir des nouveaux clients et à les fidéliser.
Dans 10 ans, fidèle au poste ? Je ne me projette pas si loin car depuis ma première formation à ID COUPE ET COUTURE, tout est allé très vite. Dès le début je me suis dit “Si ça fonctionne on continue, et dans le cas contraire on fera autre chose.”, mais il est certain que si la situation reste favorable, c’est avec un grand oui que je souhaite être là dans 10 ans. Et pourquoi pas plus grand…
Pour finir, quel conseil donneriez-vous à quiconque souhaiterait s’installer en atelier ? Mon conseil serait de bien choisir la situation géographique de l’atelier car la localisation joue énormément sur la viabilité de l’activité. Je me permets aussi de rappeler qu’il est plus facile de se lancer en rachetant un atelier ayant déjà un peu vécu plutôt que de s’installer dans un nouvel établissement.
Nicolas, merci beaucoup de m’avoir accordé de votre temps pour cet interview. Nous sommes heureux de pouvoir suivre votre parcours après être passé par ID COUPE ET COUTURE et nous vous disons à très bientôt !
Rendez-vous le mois prochain pour un autre témoignage.
Bravo, bravo, bravo !!!!